Dialogue

La République, c’est la participation de chacun aux affaires du pays. C’est du moins la possibilité pour chacun de s’informer, de s’exprimer, de se faire entendre et de se faire comprendre.
L’art de la politique, c’est de convaincre et de faire que tout le monde participe à des projets décidés en commun.
Imposer les choses sans arrêt, cela conduit à des réactions brutales. La corde finit par casser lorsqu’elle est trop tendue. Et elle cingle, fauchant tout sur son passage.
Comment se fait-il qu’il faille toujours en arriver à ces extrémités ? On pourrait peut-être commencer tout simplement par un vrai dialogue.

Trains

Quand on cherche à rprendre à train, ce que l’on voudrait voir en tête de quai, c’est que le train qui va partir s’arrête bien à la gare voulue. On veut bien appeler le train par son petit nom : SIPA. Et ça marche presque.
Ce que l’on voudrait voir, pour choisir son train à l’entrée de la gare, c’est la liste des gares desservies et quand part le train qui arrivera le premier, si tout va bien, à la gare où l’on veut aller. On est même prêt à retenir aussi son petit nom : SIPA quai C.
Depuis longtemps, on nous inflige un tableau du chef de gare avec l’ordre chronologique des trains qui vont partir et quelques indications du genre : toutes gares de X à Z sauf Y.
Avec un peu d’informatique, tout ça devrait s’arranger. D’ailleurs de nouveaux écrans ont été installés dont les indications concordent parfois avec les précédents.
Au moindre incident, cette belle machine se dérègle complètement, c’est du moins ce que redoute le béotien d’usager, qui n’a plus aucune indication en tête de quai et qui voit un panneau récapitulatif dans un désordre temporel total. Les écrans informatiques sont alors carrément éteints.
Les agents, pleins de bonne volonté, mégaphone en main, tentent vainement de donner quelques renseignements, à peine audibles à trois mètres, dans une cacophonie complète.
On n’arrête ni le progrès, ni les bénéfices de la SNCF !

Boîte à excuses

Voilà un accessoire bien sympathique. Lorsque quelque chose cloche, il suffit de tirer au sort une excuse bien préparée, qui devrait clore le bec de l’interlocuteur : c’est par manque d’eau, ou parce qu’il y en a trop, c’est la chaleur, le froid, le prix des matières premières, la lumière, les impôts … Ah, très bonne celle là !
Justement, s'il y en a une que l’on peut quasiment sortir à tous coups, c'est la main d’œuvre : son coût ou son incapacité, ou sa fainéantise, ou son indolence du matin ou les « charges sociales » …
Si par hasard, l’interlocuteur persistait à demander des comptes, il peut être utile de prévoir un double fond pour des excuses chiffrées et donc tout à fait irréfutables, si possible en pourcentage : l’augmentation n’a été que de 5, 10 ou 30%. Ou bien rabais de 20, 30 ou 50 %.
Pour renvoyer un collaborateur embauché avec un CPE, inutile, il n’y a rien à justifier.

DADVSI

C’est la loi sur les Droits d'Auteur et les Droits Voisins dans la Société de l'Information. En vrac, tout ce qui peut sauvegarder les intérêts de tous les monopoles en cours, malgré la diffusion mondiale de l’information. Elle touche beaucoup d’aspects de tout ce que l’on lit, écoute et voit.
L’urgence d’un tel débat ne semblait pas telle qu’il faille occuper la représentation nationale avec ces problèmes essentiels alors que les manifestations se succèdent sur bien autre chose.
Un modèle de diffusion mondiale est proposé par itunes sur une base de tarif unique et de diffusion ultra rapide avec une protection réelle, mais pas trop ennuyeuse pour le consommateur. Un milliard de téléchargements payants ont déjà été réalisés dans le monde. Tous les droits ont été versés, y compris la TVA.
Bizarrement, cette loi cible directement itunes, dont il serait alors légal de contourner la protection. Elle donnerait ainsi des arguments à ceux qui veulent vendre la musique plus cher, justifiant alors encore plus une diffusion contournée.
Cette loi touche beaucoup d’autres domaines, en particulier la diffusion de documents par les professeurs.
Décidément, tout ce qui touche aux jeunes est en ligne de mire !

Blonde

Pour la sortie de « Basic Instinct 2 », Sharon Stone donnait une conférence de presse dans un grand hôtel parisien. On pouvait s’attendre à beaucoup de choses mais pas à ce que, comme elle le souligne elle-même, « une blonde » prennent le parti des faibles en dénonçant à propose du CPE « une loi clairement inadaptée ».
Elle a même ajouté qu’elle « se battait pour des choses évidentes » et «comprendre tout à fait les raisons des manifestations ».
Allons, tous au cinéma !

Mourir dans la Dignité

L'Association pour le Droit de Mourir dans la dignité regroupe tous ceux qui voudraient mourir bien tranquillement, sans acharnement thérapeutique ou religieux, sans céremonie délirante, sans frais pour les générations furures.
Mourir, simplement.
ADMD et son site.

Précarité

La précarité, cela développe l’instinct de survie : voilà la doctrine économique à la mode. Le changement, cela prouve le dynamisme : voilà ce qui devrait faire consommer plus. La concurrence, c’est le progrès : voilà pour faire baisser les prix.
Tout le monde est bien d’accord, il pourrait bien y avoir une fonction précaire en France : celle de premier ministre. D’ailleurs la consommation de manifestants est en forte progression. La concurrence va pouvoir jouer pleinement, une concurrence libre et non faussée, comme disait le traité.