Gaz et électricité

Depuis des générations, nous avons tous payé la pose des tuyaux de gaz et des lignes électriques dans nos villes et nos campagnes. Des choix de production ou d’achat d’énergie ont été faits, certainement critiquables, mais qui assurent actuellement une distribution permanente à tous, particuliers ou industriels.
Sans énergie, plus rien ne fonctionne. La production et la distribution d’énergie, c’est vraiment un service public fondamental.
On peut tenter de faire autrement. Nos grands voisins d’outre-atlantique ont eu, par exemple, Enron dont on connaît une partie des avatars. Par manque d’investissements, l’électricité est pratiquement rationnée en Californie, au point que les industries sensibles ne s’y installent plus.
En Europe, on avait créé sur une gestion collective des ressources, avec des accords de redistribution entre nations. Puis, dans chaque pays, une privatisation plus ou moins nette a été engagée. L'actionnaire est devenu le propriétaire !
Et vive la loi du marché qui dans sa grande sagesse allait restructurer tout ça ! Mais la nécessité vitale de distribution ne peut être laissée à ce type de régulation dont les impératifs sont tout autres. La sécurité des systèmes, nucléaires en particulier, ne peut pas non plus être laissée au marché.
Il faut un grand service public et européen de l’énergie, dont on a même fini par concéder qu’il serait d’intérêt général.

Quatre-vingt-dix neuf

Oh là, ma bonne dame, ce presse purée, c’est 29,99 euros et encore il y a 25% de remise, parce que c’est l’anniversaire de ma grand-mère et parce que c’est vous, ma bonne dame !
Là vraiment, on nous prend pour ce que l’on est pas. Mais il faut faire un petit effort intellectuel pour se dire « c’est 30 euros » et le reste n’est que du baratin plus ou moins flagorneur.
La bonne évaluation des choses n’est pas si simple. Il est faux de prétendre que tout le monde peut la faire convenablement. C’est l’éducation qui permet de détecter les mystificateurs et de sortir le vrai message du bruit ambiant.
Nous qui nous flattons de savoir, c’est notre devoir de faire dire au bateleur que c’est bien 30 euros et que l’on est pas dupe.

Pourcentages

Le jeu des pourcentages est assez intéressant.
Une famille utilise dans une année deux cents timbres à 50 centimes d’euros, soit 100 euros sur un budget annuel de 12000 euros. Supposons une augmentation de 6% du dit timbre, soit trois centimes par timbre et 6 euros par an, soit 0,05% du budget familial annuel.
Une collectivité locale de 1500 salariés hérite d’un seul coup de locaux immenses et des 12000 personnes qui les font fonctionner, soit une augmentation de 800%. Supposons que cette collectivité se finance en partie par 8,5% des taxes foncières de 400 euros pour cette famille, soit 34 euros annuels. Une augmentation de 40% de ce montant, soit 13,6 euros correspond à une augmentation de la contribution locale de 3,3% et de 0,12% du budget familial annuel.
Par contre une hausse de loyer de 2% peut vite correspondre à 50 euros annuels, soit 367% de l’augmentation d'imposition et 833% de celle du timbre. Mais un locataire ne contribue pas à cette l'imposition. Ouf !
On n’y comprend plus rien ! C’est justement ce qui est recherché : Les pourcentages, ça trompe énormément.

Brassens : ricochets

J'avais dix-huit ans .. Tout juste et quittant .. Ma ville natale .. Un beau jour, o gué .. Je vins débarquer .. dans la capitale .. J'entrai pas aux cris .. D'"À nous deux Paris" .. En Île-de-France .. Que ton Rastignac .. N'ait cure, Balzac ! .. De ma concurrence (x2)
Gens en place, dormez .. Sans vous alarmer, .. Rien ne vous menace .. Ce n'est qu'un jeune sot .. qui monte à l'assaut .. du p'tit Montparnasse .. On n's'étonnera pas .. Si mes premiers pas .. tout droit me menèrent .. Au pont Mirabeau .. pour un coup de chapeau .. A l'Apollinaire (x2)
Bec enfariné .. Pouvais-je deviner .. Le remue-ménage .. Que dans mon destin .. Causerait soudain .. Ce pèlerinage ? .. Que circonvenu .. Mon coeur ingénu .. Allait faire des siennes .. Tomber amoureux .. De sa toute pre- .. mière Parisienne.(x2)
N'anticipons pas, .. Sur la berge en bas .. Tout contre une pile, .. La belle tachait .. D' fair' des ricochets .. D'un' main malhabile .. Moi, dans ce temps-là .. Je n' dis pas cela .. En bombant le torse, .. L'air avantageux .. J'tais à ce jeu .. De première force. (x2)
Tu m' donne un baiser, .. Ai-je proposé .. À la demoiselle; .. Et moi, sans retard .. J' t'apprends de cet art .. Toutes les ficelles .. .Affaire conclue, .. En une heure elle eut, .. L'adresse requise .. .En échange, moi .. J' cueillis plein d'émoi .. Ses lèvres exquises. (x2)
Et durant un temps .. Les journaux d'antan .. D'ailleurs le relatent .. Fallait se lever .. Matin pour trouver .. Une pierre plate .. .On redessina .. Du pont d'Iéna .. Au pont Alexandre .. Jusqu' Saint-Michel, .. Mais notre échelle, .. La carte du tendre. (x2)
Mais c'était trop beau .. Au pont Mirabeau .. La belle volage .. Un jour se perchait .. Sur un ricochet .. Et gagnait le large .. .Ell' me fit faux-bond .. Pour un vieux barbon, .. La petite ingrate, .. Un Crésus vivant .. Détail aggravant .. Sur la rive droite. (x2)
J'en pleurai pas mal, .. Le flux lacrymal .. Me fit la quinzaine .. Au viaduc d'Auteuil .. Parait qu'à vue d'œil .. Grossissait la Seine .. .Et si, pont d' l'Alma, .. J'ai pas noyé ma .. Détresse ineffable, .. C'est qu' l'eau coulant sous .. Les pieds du zouzou .. était imbuvable. (x2)
Et qu' j'avais acquis .. Cett' conviction qui .. Du reste me navre .. Que mort ou vivant .. Ce n'est pas souvent .. Qu'on arrive au havre .. .Nous attristons pas, .. Allons de ce pas .. Donner, débonnaires, .. Au pont Mirabeau .. Un coup de chapeau .. A l'Apollinaire. (x2)
A écouter sur itunes ricochets.

Logement

Elle sait de quoi elle parle Marie-Noëlle Lienemann dans son livre « Le scandale du logement », paru aux éditions Jean-Claude Gawsewitch en septembre 2005.
Elle en parle de façons à la fois réfléchie et enflammée, technique et proche des gens, de tous les gens.
Une autre politique du logement est possible, elle en trace le chemin.

Travail

Trop bossé aujourd'hui.

Ethnique

Le dictionnaire dit : relatif à un peuple. Par exemple, ceux qui vivent en France et peuplent son territoire, sont des Français. Ils sont le peuple de France.
On parle maintenant de l’origine ethnique de quelqu’un, pour tenter de le séparer du reste des Français. Jusqu’à quels ancêtres doit-on remonter pour déterminer cette origine ?
Le mot ethnique a pris en France un sens plus obscur, qui sous-entend le racisme et tous les communautarismes. Il avait d’ailleurs fait de même au Rwanda avec les conséquences dramatiques que l’on sait.
La dernière tentative, qui vise à associer criminalité et critères ethniques, est encore plus scandaleuse. Nul doute que seront publiés des résultats où l’on verra que telle ou telle « ethnie » est d’une dangerosité maximale. Par effet de réaction, croisant un de ses membres dans la rue, la peur s’installera des deux cotés et les réactions seront imprévisibles. Pour se défendre, les membres de cette « ethnie » se regrouperont encore plus. Un crime ayant été commis, l' « ethnie » sera plus facilement soupçonnée. Le tout alimentera la statistique en question.
Alors que ce peuple de France partage une même culture, celle de la Liberté, de l’Égalité et de la Fraternité.