10/03/2006
Présences
Dans un temps bien ancien, dans tous les lieux publics ou fréquentés par le public, la présence humaine était très importante.
Dans les lycées, chaque couloir était surveillé par un « pion », souvent jeune étudiant qui s’acharnait sur ses livres et ses devoirs. Il permettait aussi de voir qu’il y avait une vie après le lycée et de donner quelques perspectives de l’avenir. Il dépannait même quelquefois de quelques mots de latin à l’ablatif.
Le contrôleur de l’autobus de la TCRP, ou Transports en Commun de la Région Parisienne, contrôlait les billets avec sa machine à manivelle, tirait la chaîne de la sonnette du départ et rattrapait sur la plateforme les imprudents d’une main ferme. Le chauffeur chauffait, attentif à la circulation, récupérant un peu à chaque arrêt.
Des économies substantielles ont été faites. Tous ces improductifs ont été licenciés. Ils sont au chômage. On paye des « charges » sociales.
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09/03/2006
Performances
Il faut être performant. Sinon, c’est de la paresse. Il faut atteindre son objectif commercial. Sinon, c’est de l’oisiveté. Il ne faut penser qu’à son travail. Sinon, c’est de l’indolence. Il ne faut pas être handicapé, même momentanément. Sinon, c’est de l’impéritie.
Il faut être tout ça pour être digne de travailler. Sinon, attention, un seul manquement et c’est la porte. D’ailleurs, pourquoi chercher des motifs de licenciement ? C’est maintenant inutile, CNE et CPE en dispensent.
Et ceux qui ne sont pas tout ça, ont-ils le droit de vivre ?
12:00 Publié dans Emploi | Lien permanent
17/02/2006
CPE
Contrat ? Non, car il peut être rompu du jour au lendemain.
Précarité : Oui sûrement.
Exploitation : certainement encore plus.
Personne n'y échappera. Ah si, ceux qui vont de stages en stages très faiblement rémunérés.
Quel beau départ dans la vie !
C'est le retour au XIX ème siécle dit Marianne.
Les patrons réclament que les salariés prennent à coeur leur travail. Et si les patrons prennaient à coeur les salariés ?
Et si les salariés changeaient de patron du jour au lendemain ?
09:30 Publié dans Emploi | Lien permanent
16/02/2006
Bolkenstein
On peut maintenant travailler et vivre dans le monde entier. On est passé du tour de France des maîtres artisans au tour du monde. Le voyage dure au plus une journée et le téléphone fonctionne partout. Mais il faut y avoir accès !
Partout dans le monde, il faut pouvoir disposer d’un niveau de vie convenable et il faut pouvoir être inclus dans la vie sociale locale.
Mais on doit aussi garder des liens avec le lieu originel et là aussi pouvoir faire face à ses devoirs.
La méthode de rémunération du travail, satisfaisant à ces deux objectifs essentiels, se doit d’être la mieux-disante entre l’origine et le lieu effectif de travail.
Quant à l’Europe, c’est une autre idée. Il faut surtout que ce soit une Europe sociale.
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