Manifestations

La manifestation parisienne était plus sereine et tout aussi nombreuse que la dernière fois. Mais il n'est de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

Doublures

Le Président de la République joue la doublure de son Premier Ministre en promulguant la loi contenant le CPE, mais joue aussi la doublure de son ministre de l’intérieur en faisant qu’elle ne s’applique pas trop.
Le parlement, dessaisi des décisions sur les contrats d’emploi CNE et CPE, se voit confier la délicate mission de jouer les doublures avantageuses et de tenter de recoller tous ces morceaux qui lui avaient échappé. Il est bien temps !
Tout ce beau monde franchit la ligne blanche de la compréhension du citoyen, qui s’en fiche de savoir qui double en côte et qui se fait doubler, mais qui voudrait bien que sa voix à lui soit perçue et même entendue.
Ce citoyen, il va le redire demain avec force, lui même.

Loi précaire

Ce soir, la loi « sur l’égalité des chances » est promulguée. Mais en fait, elle ne doit pas s’appliquer ! Avant même son entrée en scène, cette loi bénéficie d’une Clause de Précarité Extrême, puisqu’en fait, tout doit être changé. Sauf le premier ministre.
De qui se moque-t-on ?

Constitutionnel !

Le Conseil Constitutionnel l’a dit : le CPE est constitutionnel. Ce qui montre bien le fossé entre ce pouvoir, sous toutes ces formes et les désirs des Français.
Une sortie honorable est maintenant extrêmement compromise. La prochaine manifestation prévue pour le 4 avril, risque tous les débordements.
La démocratie c’est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. Un seul élément manque et ce n'est plus la démocratie.

2002

En 2002, on a voté Jospin le 21 avril, manifesté comme des fous le 1er mai et voté Chirac le 5 mai : Bonjour les dégats.

Manifestations

La manifestation est un mal nécessaire lorsque personne n'entend ce que les gens ont à dire. Ce sont les ordonnances, le 49.3 et autres procédures d'urgence qui court-circuitent le vrai débat et le reportent dans la rue, où tout est possible.
Si l'Assemblée Nationale ne convient pas et ne peut discuter sereinement, on pourrait peut-être la dissoudre. Cette méthode avait d'ailleurs parfaitement réussi le 21 avril 1997.
En attendant un nouveau scrutin, combien faudra-t-il encore de manifestations et d'incidents pour qu'enfin le peuple soit entendu ?

Marianne

S'il reste un hebdo à lire, c'est bien Marianne, qui propose aussi son site en ligne :
Marianne en ligne
avec un très bon dossier sur la « Malédiction de Matignon ».